bardanelerougedessin

Elle fait sourire mes yeux, l’aventure
Faut-il me punir ou me maudire ?
La route est longue et le monde sans mesure
Et si le vent m’appelle je le suis sans mot dire

On apprend si peu par les livres
Car la plume est plus trompeuse qu’une voix vive
Tout ce qui fut écrit est encore à vivre
User mes pieds plutôt qu’user ma salive

Quand je me lève on marche, quand je marche on court
Pourtant j’espère encore, monstre d’arrogance
Découvrir ainsi une sortie de secours
Échapper à l’ennui, fuir mes dépendances

D’une musique à l’autre suivre nos sentiments
Épancher notre soif de partage sincère
Qui sait être vrai même quand il ment
De l’oreille jusqu’au cœur elle s’insère

Pendant ce temps-là dans notre maison
Tu perds goût à la vie, dépéris patiemment
Ton sourire est parti et m’a suivi tout du long
Plus je ris plus tu pleures, que faire maintenant ?

Dans ma propre tribu l’air se fait lourd
Vous jasez, commentez, à réveiller les sourds
Les moqueries, le mépris, imbibent vos paroles
C’est de moi que l’on rit, c’est mon rêve qu’on immole

Vagabond !
Bon à rien !
Fainéant !

Dans vos yeux honteux le visage d’un mendiant