
Comment se voir à travers ce torrent de prétentions
Tels que nous sommes, hommes en perdition
Addition de complexes analyses et perceptions
Boire, boire et oublier nos affronts
Effondrés dans nos drames touchant le fond
La lune nous reflète, bel être de raison
Mais la mort nous guette et nous nous armons de pardon
Attendant patiemment l’heure de la pendaison
Pardon liberté, pardon amour, pardon
D’avoir inventé vos sens seulement vos sons
Mais d’avoir échoué dans leur réalisation
Pardon à ceux dont les enfants s’en souviendront
Pardon d’avoir mis un terme à l’évolution
D’avancer par échanges, plutôt que par dons
Entre fictions et frictions nous fixons la pierre dans le béton
Sans grande conviction
Entre fictions et frictions nous fixons la pierre
Alors prince vois-tu le précipice
Quand on use du vivant comme use du tournevis
Quand même du néant on tire du bénéfice
Quand on oublie le temps on oublie le sacrifice
Cette frénésie, cette course en avant
Et la croissance tant qu’il est encore temps
Nature tout au fond de la hiérarchie
Qui prend ta défense et qui s’enfuit ?
Ahimsa
D’une caresse toucher l’humanité
L’humanité ! Mais à qui je m’adresse ?
Amas de maladresses
Sérieuse et pourtant si fière de sa sagesse
Comment se fier à l’homme autodéifié
Quelle finesse face à ce monde réifié
Sagesse, belle sagesse, cadeau empoisonné
Et Lucifer qui rit d’avoir gagné
Ce porteur de lumière avec lui disparaît l’obscurité
Rationalité quelle belle promesse ! Promettez et le feu fera le reste
Ahimsa
Rationalisation du monde et mondialisation d’une certaine raison
Libéralisation du marché et marchandisation de notre liberté
Ahimsa